This article examines specific ways in which sanitation infrastructure matters politically, both as a set of materials and as a discursive object in colonial and post-colonial Bombay. It reflects on a history of sanitation as a set of concepts which can both historicize seemingly ‘new’ practices and shed light on the contemporary city. It considers two moments in Bombay's ‘sanitary history’— the mid-nineteenth century and the present day — and elucidates the distinct and changing spatial imaginaries and logics of sanitation in their broad relation to urbanization and nature. It conceptualizes colonial discourses of a ‘contaminated city’ and public health, and finds productive sites of intersection between these discourses and contemporary debates and practices in Bombay, including bourgeois environmentalism, discourses of the ‘world city’, and logics of community-managed sanitation infrastructures. It also highlights an important role for urban comparativism, in the context of different imaginaries and logics, in both cases. By connecting infrastructure, public health discourses and modes of urban government, the article traces a specific historical geography of cyborg urbanization that is always already splintered, unequal and contested. For the urban poor in particular, much is at stake in how the sanitary city is constructed as a problem, how the solutions to it are mobilized, and how improvement is measured.


Cet article examine les façons particulières dont les infrastructures d’assainissement jouent un rôle politique, à la fois comme ensemble d’équipements et comme objet discursif dans le Bombay colonial et post-colonial. Il étudie un historique de l’assainissement en tant que série de concepts capable à la fois d’historiciser des pratiques apparemment ‘nouvelles’ et d’éclairer la ville contemporaine. Deux moments de ‘l’histoire de l’assainissement’ de Bombay sont étudiés (le milieu du xixe siècle puis de nos jours) afin de clarifier les imaginaires spatiaux distincts et changeants ainsi que les logiques de l’assainissement dans leur rapport global à l’urbanisation et à la nature. Les discours coloniaux de ‘ville contaminée’ et de santé publique sont conceptualisés, afin que soient identifiés des points d’intersection constructifs entre eux et les débats ou pratiques contemporaines à Bombay (dont l’environnementalisme bourgeois, les discours sur la ‘ville mondiale’, et les logiques des infrastructures d’assainissement gérées par les communautés). Ce travail révèle, dans ces deux aspects, un rôle important pour le comparativisme urbain dans le cadre d’imaginaires et de logiques différents. En reliant infrastructure, discours de santé publique et types de gouvernement urbain, l’article dessine une géographie historique particulière de l’urbanisation des cyborgs qui, en tout cas, est déjàéclatée, inégale et contestée. Pour les populations urbaines pauvres notamment, il est crucial de savoir comment la ville saine est interprétée en tant que problème, comment les solutions sont mobilisées et comment on mesure une amélioration.