This paper seeks to explore a different way of examining the ‘difference’ of European and colonial governments, showing how the Indian colonial state privileged investments in political, rather than civil, society. The former targeted the population and sought effects through policies that could be co-ordinated from a distance, at low cost. The latter targeted the social realm and necessarily involved the admission of the rights and privileges of liberal citizenship. Calculations in political society displayed: certain ways of visualizing a population, epistemological assumptions about what could be known, identity assumptions about how subjects should be conceived and an ethos that protected the state from heavy expense. This is illustrated practically through exploring the debate over congestion in colonial Delhi. Three texts that addressed the congestion debate are analysed in depth: an official government report; a publication by a member of the Delhi Improvement Trust; and a memorandum submitted to the government. These texts demonstrate a span of opinions regarding the methods by which congestion could be solved and the calculations about local subjects these solutions would presume.


La gouvernementalité, la congestion et le calcul à Delhi au temps de la colonisation

L'objectif du présent article est d'explorer une façon inédite de traiter de la «différence» entre les gouvernements européens et coloniaux, montrant ainsi comment l'état colonial hindou investissait davantage dans la société politique que la société civile. La première avait pour cible la population et des politiques susceptibles de produire des effets que l'on pouvait élaborer à distance et à faible coût. La seconde avait pour cible le domaine social et impliquait forcément l'acceptation de droits et privilèges de la citoyenneté libérale. La société politique privilégiait les activités telles que les manières particulières de visualiser une population, les hypothèses épistémologiques sur ce qui pouvait être appréhendé, les hypothèses sur l'identité et comment les sujets devaient être envisagés, et l'ethos qui protégeait l'état contre le fardeau des dépenses exorbitantes. Ceci est illustré concrètement par une analyse des discussions portant sur les problèmes de congestion à Delhi au temps de la colonisation. Trois textes qui se sont intéressés à ces discussions sur la congestion font l'objet d'un examen détaillé: un rapport officiel du gouvernement; un document d'un membre du Delhi Improvement Trust; et un mémorandum soumis au gouvernement. Ces textes mettent en évidence la gamme étendue d'opinions sur les méthodes qui s'offraient pour résoudre les problèmes de congestion et sur les calculs relatifs aux sujets locaux que ces solutions laissaient sous-entendre.


Este papel trata de explorar un modo distinto de examinar la ‘diferencia’ entre gobiernos europeos y coloniales, mostrando como el Estado colonial de la India privilegiaba inversiones en la sociedad política en vez de la civil. La primera se dirigía a la población y trataba de lograr efectos mediante políticas que se podría coordinar a distancia con pocos gastos. La segunda se dirigía al terreno social y necesariamente reconocía los derechos y privilegios de la ciudadanía liberal. Actividades en la sociedad política privilegiaban ciertas maneras de visualizar una población, suposiciones epistemológicas sobre lo que era posible saber, suposiciones sobre identidad y cómo deberían ser concebidos los sujetos y valores y actitudes que protegían el estado de gastos fuertes. Esto es ilustrado por medio de una exploración del debate sobre congestión en el Delhi colonial. Analizo de modo exhaustivo tres textos que se dirigen al debate sobre congestión: un informe oficial de gobierno, una publicación escrita por un miembro de la ‘Delhi Improvement Trust’ (Fundación para el Mejoramiento de Delhi) y un memorando presentado al gobierno. Estos textos demuestran la extensión de opiniones sobre modos de resolver el problema de la congestión y los cálculos sobre sujetos locales que estas soluciones suponían.