Les politiques d’éradication des camps de squatters à Delhi excluent de nombreuses familles des programmes de réinstallation. Cette contribution révèle différents mécanismes d’exclusion, évalue l’ampleur de la population affectée et les conséquences de l’éviction forcée sur ses conditions de vie. Le délogement entraîne un appauvrissement des familles en affectant leur capital physique, financier, humain et social. La répétition des évictions, observée au niveau des sites de squatters et dans les histoires de vie individuelles, contribue à la nomadisation des exclus des réinstallations et à leur maintien dans une trappe de pauvreté. Diverses stratégies de survie émergent des parcours des familles exclues.