Rapid urbanization and the transformations that it brings are raising urgent questions about understanding the African city. This article stresses the value of viewing urban development through a critical lens that focuses on questions surrounding neoliberalism and the state, highlighting how such an approach can provide important insights into the dynamics of informal economic activity. Examining the recent history of Kisekka Market in Kampala, Uganda, it argues that development processes in the informal economy, even when apparently neutral or ostensibly empowering for the urban poor, facilitate forms of accumulation and dispossession that result in the consolidation of political and economic power. The destruction and rebirth of Kisekka Market, despite its changing politics, has consistently benefitted wealthier vendors and external investors, threatened to displace poorer traders and served the interests of President Museveni, the National Resistance Movement (NRM) and their allies. Exploring these dynamics demands addressing traditional political economy questions that must serve as the foundation for analysing the institutions, structures and processes shaping contemporary African cities.


Le néolibéralisme et l'Etat dans la ville africaine : informalité, accumulation et renaissance d'un marché ougandais

L'urbanisation rapide et la transformation qu'elle entraîne soulèvent des questions urgentes sur la compréhension de la ville africaine. Cet article souligne qu'il est important de considérer le développement urbain avec un œil critique et se concentrer sur des questions autour du néolibéralisme et de l'Etat, et souligner qu'une telle approche peut apporter des éclairages importants sur les dynamiques de l'activité économique informelle. Cet article examine l'histoire récente du Marché de Kisekka à Kampala, en Ouganda, et avance que les processus de développement dans l'économie informelle, même lorsqu'ils sont apparemment neutres ou ostensiblement émancipants pour les citadins pauvres ; facilite des formes d'accumulation et de dépossession qui entrainent la consolidation du pouvoir politique et économique. La destruction et la renaissance du Marché de Kisekka, malgré ses politiques changeantes, a constamment bénéficié aux vendeurs plus riches et aux investisseurs externes, a menacé de déplacer des commerçants plus pauvres et a servi les intérêts du Président Museveni, le Mouvement de Résistance Nationale (NRM en anglais) et leurs alliés. Explorer ces dynamiques exige de traiter les questions d'économie politique traditionnelles qui doivent servir de fondement pour analyser les institutions, les structures et les processus formant les villes africaines contemporaines.